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Gestion des crottes de chien non nettoyées par les voisins : solutions et conseils

1987 n’a pas seulement vu la sortie de “Bad” de Michael Jackson ou la victoire de Bernard Hinault sur le Tour. Cette année-là, le Code de la santé publique a inscrit noir sur blanc une règle qui dérange encore : laisser une crotte de chien sur la voie publique, c’est s’exposer à une amende pouvant grimper à 135 euros. Pourtant, sur le bitume des villes, l’infraction se faufile, rarement signalée, presque jamais sanctionnée au grand jour. Entre la gêne polie des voisins et le manque de contrôles, le sujet patine, et les trottoirs trinquent.

À l’échelle locale, certaines villes ajoutent leur grain de sel : sacs de ramassage obligatoires dans la poche, possibilité de signaler les contrevenants de façon anonyme, opérations coup de poing menées par la police municipale. Malgré tout, dans les immeubles ou les rues partagées, la gestion des déjections reste une galère du quotidien, où civisme et agacement voisinent à chaque coin d’escalier.

Ce que dit la loi sur les crottes de chien : obligations et responsabilités des propriétaires

En France, le cadre légal concernant le ramassage des déjections canines ne laisse pas de place au flou. L’article R632-1 du Code pénal l’affirme : le propriétaire de chien doit ramasser les crottes de chien sur la voie publique, les trottoirs, les espaces verts, jardins et aires de jeux. Oublier ce geste expose à une contravention de 2e classe, soit une amende de 135 €, une note qui peut grimper jusqu’à 250 € ou 450 € dans certaines villes ou en cas de récidive.

Le Code de l’environnement (article R541-76) ne laisse pas non plus la question traîner : les déjections canines sont des déchets, leur abandon appelle des sanctions. Le propriétaire de chien doit ainsi ramasser, utiliser un sac à crottes homologué et jeter le tout dans une poubelle adaptée.

Pour mieux saisir l’étendue des obligations, voici ce que la réglementation prévoit :

  • Amende de 135 € (contravention de 2e classe) si les crottes sont oubliées sur la voie publique
  • Amende de 250 € à 450 € selon les arrêtés municipaux ou en cas de récidive
  • Obligation d’avoir un kit de ramassage lors de chaque balade

Selon les communes, les règles se corsent. Certaines imposent des panneaux déjection canine interdite, d’autres distribuent gratuitement des sacs pour encourager les bons réflexes. Plusieurs expérimentent des campagnes d’information, parfois épaulées par la police municipale. Le point commun : le propriétaire du chien reste responsable, témoin ou pas, et la règle s’applique partout, quelle que soit la taille de l’animal ou le quartier.

Comment réagir face aux déjections non ramassées dans votre quartier ?

Les déjections canines oubliées sur les trottoirs font grimacer, surtout quand la scène se répète devant chez soi. Face à un voisin peu scrupuleux, la première étape reste simple : en parler franchement, mais sans agressivité. Rappeler la gêne, évoquer les règles et éventuellement proposer des solutions concrètes peut souvent désamorcer la tension.

Plusieurs démarches sont possibles pour engager la discussion ou prendre les choses en main :

  • Proposer une médiation et rappeler calmement au voisin les règles en vigueur
  • Partager des kits de ramassage et des informations sur les amendes encourues (135 €, voire jusqu’à 450 € selon la ville)
  • Faire circuler l’information sur les dispositifs municipaux existants

Lorsque la situation s’enlise, il est temps de solliciter la municipalité ou les services municipaux chargés de la propreté. Nombreuses sont les villes, comme Lyon, qui proposent des applications ou plateformes en ligne permettant d’alerter la police municipale en toute discrétion. Cette option protège la relation de voisinage tout en garantissant une réaction officielle.

Un peu partout, les collectivités locales s’appuient sur l’engagement citoyen. Certains quartiers voient fleurir des panneaux déjection canine interdite, d’autres misent sur la distribution de sacs biodégradables ou des campagnes de sensibilisation relayées par les habitants. L’objectif est clair : encourager chaque propriétaire de chien à prendre ses responsabilités pour préserver la propreté et la convivialité des espaces communs.

En définitive, la gestion des crottes de chien non nettoyées par les voisins repose sur un savant dosage d’initiatives personnelles, d’actions collectives et de vigilance institutionnelle.

Homme âgé pointant une décharge sale devant sa maison de banlieue

Des conseils pratiques pour une cohabitation harmonieuse entre voisins et propriétaires de chiens

Ramasser systématiquement les crottes de chien, que ce soit sur le trottoir ou dans un espace partagé, reste la première règle pour éviter frictions et regards noirs. Les propriétaires de chiens peuvent s’équiper de sacs à crottes biodégradables, un geste simple qui allège la charge sur l’environnement et contribue à l’harmonie dans le quartier.

Pour les problèmes récurrents dans un jardin commun, l’installation d’une poubelle dédiée ou l’organisation d’un tour de ramassage entre voisins peut changer la donne. Cette démarche collective facilite le dialogue et incite chacun à participer à la propreté des lieux. Si le problème se situe au seuil de la maison, des répulsifs naturels comme la citronnelle ou le vinaigre blanc dilué peuvent décourager les chiens de revenir, sans nuire aux animaux ni aux enfants. Attention à ne jamais utiliser de javel, nocive pour la faune et l’écosystème.

La vigilance reste de mise, car chiens et chats peuvent transmettre des agents pathogènes ou des parasites via leurs déjections. Ces contaminants risquent d’infiltrer les sols et de polluer les nappes phréatiques. Les odeurs tenaces s’invitent aussi dans les copropriétés si le nettoyage fait défaut. Un entretien régulier et, en cas de souci répété, une discussion posée avec le propriétaire du chien permettent d’éviter l’envenimement de la situation.

Pour faciliter une cohabitation apaisée, voici quelques réflexes à adopter :

  • S’équiper de sacs biodégradables pour ramasser facilement les déjections
  • Utiliser, si besoin, des répulsifs naturels respectueux de l’environnement
  • Encourager la communication et l’organisation entre voisins pour garder les espaces partagés propres

Les trottoirs propres ne sont pas un mirage : ils se construisent, crottes après crottes, par le dialogue, le respect et l’engagement de chacun. Reste à savoir qui, dans votre quartier, sera le premier à donner l’exemple.