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Lutte contre la maladie d’Alzheimer : le rôle bénéfique des animaux de compagnie

Environ 50 millions de personnes vivent aujourd’hui avec la maladie d’Alzheimer dans le monde, selon l’Organisation mondiale de la santé. Malgré les avancées médicales, aucun traitement curatif n’est disponible à ce jour. Les interventions non médicamenteuses retiennent de plus en plus l’attention des professionnels de santé.

Les chiens de thérapie s’invitent désormais dans de nombreux établissements spécialisés, et leurs effets se mesurent directement sur le bien-être et l’équilibre émotionnel des patients concernés. Familles et soignants soulignent des progrès marquants : la communication s’ouvre, l’anxiété s’apaise, la stimulation intellectuelle s’éveille au contact animal.

Les chiens de thérapie, un soutien précieux face à la maladie d’Alzheimer

Désormais, la zoothérapie s’intègre au quotidien de nombreux EHPAD en France. La simple présence d’un chien change l’atmosphère : il capte l’attention, interrompt la monotonie et ravive parfois des souvenirs que l’on croyait effacés. Lors des séances de thérapie assistée par l’animal, les résidents mobilisent leurs facultés cognitives et sensorielles. La parole se délie, les gestes gagnent en précision, l’échange reprend.

Dans les couloirs, la médiation animale s’affirme comme une véritable alternative. Les professionnels racontent : un résident jusque-là fermé caresse longuement le pelage d’un chien ; une résidente, muette depuis des semaines, adresse quelques mots à l’animal. Les effets de la zoothérapie se lisent aussi sur le corps : moins d’agitation, un rythme cardiaque plus stable, une meilleure mobilité.

Voici quelques effets concrets observés par les soignants :

  • Stimulation cognitive par l’éveil des sens
  • Réduction de l’anxiété et des troubles du comportement
  • Restauration du lien social entre résidents et équipes

La France multiplie les expérimentations et les initiatives en ce sens. Certaines structures collaborent avec des associations dédiées pour intégrer durablement la thérapie assistée par les animaux dans les parcours de soins. Progressivement, la médiation animale s’impose comme une stratégie à part entière pour contrer l’isolement et préserver l’autonomie face à la maladie d’Alzheimer.

En quoi la présence d’un animal peut-elle transformer le quotidien des personnes atteintes ?

L’arrivée d’un animal de compagnie bouleverse le quotidien des personnes vivant avec la maladie d’Alzheimer. Un chien ou un chat apporte une sécurité silencieuse, devient un repère familier et, parfois, un confident discret. Les tâches simples, nourrir, promener, caresser, rythment la journée et redonnent un sentiment d’autonomie, souvent érodé par la maladie.

Les animaux favorisent aussi les liens sociaux. Entre résidents, familles et soignants, les échanges se multiplient autour du chien ou du chat. Moins d’isolement, plus d’envie de contact : les professionnels relèvent une baisse des troubles du comportement et une qualité de vie améliorée. Prendre soin d’un chien ou d’un chat encourage également à bouger, à sortir, à interagir : marcher, jouer, ramasser un jouet, chaque geste compte.

Plusieurs bénéfices concrets s’observent ainsi au fil des semaines :

  • Stimulation sensorielle lors des caresses et jeux
  • Renforcement du sentiment d’utilité chez le malade
  • Apaisement psychique grâce à la régularité des interactions

Le lien qui se tisse entre l’animal et la personne malade agit comme une présence rassurante, tant à domicile qu’en établissement. En France, la demande de compagnons à quatre pattes en milieu gériatrique progresse, portée par la reconnaissance toujours plus large de leurs effets positifs sur la santé physique et mentale.

Homme d age moyen jouant avec un chien dans un parc urbain

Des familles témoignent : quand la zoothérapie redonne le sourire aux aînés

Dans le salon lumineux d’un EHPAD près de Lyon, un golden retriever s’approche de madame Girard, sous le regard attentif de sa fille. « Elle ne se souvient pas toujours de mon prénom, mais elle s’anime dès qu’Oslo entre dans la pièce. » Cette scène, parmi tant d’autres, illustre l’impact de la zoothérapie sur la vie des personnes âgées atteintes d’Alzheimer. La présence animale devient bien plus qu’une distraction : elle favorise l’interaction sociale et offre un appui réconfortant.

D’autres proches racontent : « Depuis que le centre propose des activités assistées par l’animal, mon père rejoint les ateliers, sourit, parle plus souvent. » Les familles observent un recul de l’isolement social et un retour à la vie. Les soignants le remarquent aussi : la présence régulière d’un animal de compagnie réveille la mémoire affective, facilite le dialogue et atténue l’anxiété.

Voici quelques retours marquants recueillis auprès des familles et soignants :

  • Rires partagés autour d’un chat joueur
  • Gestes tendres retrouvés à l’occasion d’une caresse
  • Motivation accrue pour sortir, même brièvement

À travers la France, ces initiatives en zoothérapie se multiplient, en établissement comme à domicile. Les familles, souvent démunies face à la maladie, saluent le changement palpable dans la vie de leurs proches. L’animal, par sa présence silencieuse et fidèle, retisse le fil d’une communication que la maladie rend parfois fragile. Pour beaucoup d’aînés, ce compagnon venu du monde animal redonne un souffle inattendu au quotidien, là où l’espoir semblait s’être effacé.